Les « In the mood for cinema awards” de l’année 2008 (épisode 1)
Je vous propose aujourd'hui ma sélection de films, scénarii et acteurs favoris de cette année 2008, sachant que tous les films situés dans la colonne de gauche de ce blog intitulée « Les films de l’année 2008 à ne pas manquer » vous sont tous recommandés par In the mood for cinema (mais plus particulièrement encore ceux cités ci-dessous) et que vous pouvez en lire les critiques en cliquant sur le titre du film sous le nom de l’affiche.
Je regrette d’avoir manqué quelques incontournables de cette année : Wall-E, Gomorra, Séraphine, Le chant des mariées, Les plages d’Agnès. J’essaierai d’y remédier dès que possible.
Je vous rappelle que vous pouvez également lire mon bilan complet de l’année cinéma 2008, en cliquant ici. Je dresserai un bilan plus émotionnel de cette année, le 31 décembre.
Je revendique l’entière subjectivité des choix ci-dessous, bien souvent liés à un moment particulier de mes pérégrinations festivalières… Comme il m’était impossible d’en choisir un seul par catégorie, j’en ai choisi six ou sept.
Acteurs de l’année
Joaquin Phoenix dans « Two lovers »
Vincent Lindon dans “Pour elle”
Michael Fassbender dans « Hunger »
François Bégaudeau dans « Entre les murs »
Nicolas Duvauchelle dans « Secret Défense »
Richard Jenkins dans « The visitor »
Ed Harris et Viggo Mortensen dans « Appaloosa »
Actrices de l’année
Kristin Scott Thomas dans « Il y a longtemps que je t’aime »
Arta Dobroshi dans « Le silence de Lorna »
Catherine Frot dans « Le crime est notre affaire »
Juliette Binoche dans « Coup de foudre à Rhode Island »
Meryl Streep dans « Mamma mia ! »
Catherine Deneuve dans « Je veux voir »
Films de l’année
« Je veux voir » de Khalil Joreige et Joana Hadjithomas
« Two lovers » de James Gray
“Valse avec Bachir” d’Ari Folman
« Into the wild » de Sean Penn
« Le silence de Lorna » de Jean-Pierre et Luc Dardenne
« It’s a free world » de Ken Loach
Réalisateurs de l’année
Woody Allen pour « Vicky Christina Barcelona »
Ken Loach pour « It’s a free world »
Philippe Garrel pour “La frontière de l’aube”
Agnès Jaoui pour « Parlez-moi de la pluie »
Sean Penn pour « Into the wild »
James Gray pour “Two lovers”
Scénarii de l’année
« Vicky Christina Barcelona » de Woody Allen ( scénario de Woody Allen)
« Deux jours à tuer » de Jean Becker (scénario d’Eric Assous et Jérôme Beaujour)
« Le silence de Lorna » de Luc et Jean-Pierre Dardenne (scénario de Luc et Jean-Pierre Dardenne)
« Le premier jour du reste de ta vie » de Rémi Bezançon (scénario de Rémi Bezançon)
« Secret Défense » de Philippe Haïm ( scénario de Philippe Haïm, Julien Sibony et Nathalie Carter)
« Une histoire italienne » de Marco Tullio Giordana (scénario de Leone Colonna, Marco Tullio Giordana, Enzo Ungari)
« Les trois singes » de Nuri Bilge Ceylan (scénario d’Ebru Ceylan, Ercan Kessal, Nuri Bilge Ceylan)
Meilleurs premiers films de l’année
« Une histoire de famille » d’Helen Hunt
« Hunger » de Steve McQueen
« Il y a longtemps que je t’aime » de Philippe Claudel
“I feel good” de Stephen Walker
« American son » de Neil Abramson (Film en compétition du 34ème Festival du Cinéma Américain de Deauville, pas encore de date de sortie prévue en France)
« Pour elle » de Fred Cavayé
Vos avis, commentaires, contestations et vos propres classements sont les bienvenus, à la suite de cette note.
Je vous rappelle que vous pouvez trouver toutes les critiques des films précités sur « In the mood for cinema » soit dans la catégorie « Critiques des films à l’affiche en 2008 » soit en cliquant sur le titre du film sous l’affiche du film concerné dans la colonne « Les films de l’année 2008 à ne pas manquer » (colonne de gauche du blog).
Et évidemment…joyeux noël à tous!














J’ai déjà souvent évoqué ici ma vision du Festival de Cannes (
Ne vous méprenez pas: malgré la noirceur, ou plutôt la lucidité du tableau, j’y vais avec un enthousiasme inégalé, une curiosité insatiable pour le cinéma et la vie qui s’y entremêlent, s’y défient et entrechoquent, étrangement et parfois même sublimement, l’espace d’un inestimable instant, lequel instant sublime, à lui seul, éclipse alors le souvenir amer de la foire aux vanités que Cannes est aussi. C’est en effet parfois le culte du dérisoire qui y devient essentiel mais qui, à y regarder de plus près, le révèle aussi, si bien ou si mal, cet essentiel.
Et puis, à peine arrivée, savoureusement éblouie et réjouie par les premiers rayons du soleil tant attendus qui caresseront mon regard assoiffé de lumière et de celles du cinéma, j’irai me perdre dans la foule si pressée et atypique du festival qui mieux que nulle autre sait être passionnément exaltée et aussi impitoyable avec la même incoercible exaltation, chercher mon badge, précieux sésame tant honni pour leur être inaccessible pour certains (heureux ignorants de l'insondable hiérarchie festivalière), fièrement exhibé par ses 28600 possesseurs (25000 professionnels, 3600 journalistes) et puis ce seront les retrouvailles avec ceux que j’ai le plaisir d’y croiser chaque année, et puis l’ouragan cannois va m’emporter dans son ivresse cinéphilique et festive, probablement me faire oublier que cela ne durera pas toujours, que la vie ne peut pas toujours ressembler à un tel cinéma , que cette extravagance n’est qu’à Cannes une quotidienneté, que la vraie vie peut aussi être ailleurs, que Cannes n’est pas le centre du monde et le monde à lui tout seul, juste le monde cinématographique, et encore 12 jours seulement, avec ses excès, ses instants magiques, ses instants réellement irréels, où un peu comme Anconina dans « Itinéraire d’un enfant gâté » on ne cesse d’être surpris, de s'acharner à ne pas le paraître, même si d'autres sont vraiment blasés, tristement: valse troublante des apparences que Cannes exhale et exhibe, adore et abhorre. Cannes décidément si versatile et éclectique. Itinéraire d’enfants gâtés donc. Oui, à Cannes, nous sommes tous des enfants gâtés, capricieux qui oublions le lendemain, qui oublions que tout doit finir un jour, que la vie ne peut être une fête et un spectacle et une histoire et une nuit sans fin. Même les films de Fellini ou Kusturica seraient (presque) des symboles de sobriété à côté de l’irréalité cannoise : inénarrable aventure, cinématographique. Emotionnelle, surtout.
J’ai bien entendu d’ores et déjà envie de voir « Changeling »-L’échange - de
J’essaierai aussi évidemment de voir un maximum de films de la compétition officielle pour vous en dresser un tableau d’ensemble mais n’oubliez pas que Cannes est lui-même un excellent film qui fait son propre cinéma où rien ne se passe jamais comme prévu. Par ailleurs, il n’est pas exclu que le wifi très sollicité ne fonctionne pas dès le premier soir mais, soyez-en certains, même avec un peu de retard, je n’oublierai pas de vous immerger « in the mood for Cannes ».

